Le mercredi, c'est poésie !

Pendant les vacances, les élèves de 6e 9 et 6e 10 se sont penchés à la fenêtre de leur maison pour rêver un peu, laisser libre cours à leurs pensées qui se sont envolées comme des ballons jusqu'au Lycée ou ailleurs…

En voici quelques extraits :

Il faut vivre !

Avant, quand j’arrivais à la maison, j’étais heureux
Je goûtais avec ma sœur, en regardant la télé
En me disant que cela, je l’avais bien mérité
Mais maintenant, je suis ici, ennuyé, frustré
La seule chose que je veux c’est me coucher
Pour voir si le lendemain, tout cela aura changé

Les gens arrêteront de montrer cette expression
Celle qui te donne de la colère, de la tristesse
Tu ne voudras plus te rouler dans un trou
Pour être dans l’éternelle obscurité
Tu auras envie de vivre !

Sans rien craindre.
Tu feras des plongeons sans avoir peur de te noyer
Ou de te fracasser
Tu verras comme moi je vois
Que dans la vie
Il faut vivre !
                                                           Gabriel

                                                                                      Mon amie invisible

Elle est là quand je pleure, elle est là quand je ris
Je ne fais jamais rien sans avoir son avis
Elle choisit mes habits mes meilleures coiffures
Si mon cœur est blessé, elle me donne la cure

Elle ne mange pas beaucoup mais elle n’est pas mince
Ses cheveux sont brillants comme ceux d’une nymphe
son regard transparent, son sourire éclatant
Ses robes sont légères et d’un goût si charmant

Je ne sais pas son nom, je l’ignore
Je ne sais pas où elle va lorsque je m’endors
Je voudrais la toucher mais c’est impossible
Car je l’avoue, c’est mon amie invisible

                                                           Veronika

 

Robinsons

Confinés dans notre maison
Nous sommes tous des Robinsons
Séparés de tous nos amis
Nous attendons un Vendredi

Quand nous trouv’rons la liberté
Nous serons tous très fatigués
Mais quelle joie quel soulagement
De sortir du confinement

Nous serons bien reconnaissants
Du grand travail de nos soignants
Nous aurons pris des centimètres
Et nous danserons dans l’herbe verte.

                                                           Salomé

 

Par ma fenêtre

Je regarde par la fenêtre de ma chambre et ma tête
fait un voyage dans le passé. Les arbres, le toboggan,
le petit parc… combien de fois ai-je joué dans ce parc ?
Au fond la piscine, toute cette herbe, on croirait un champ
Toute cette eau, on croirait la mer.
Si seulement je pouvais rejouer une fois, juste une fois
Je n’avais pas apprécié la vraie valeur d’être dehors.
Cela me manque les amis, la famille, le parc, la piscine,
et même l’école !
Je voudrais courir comme avant,
nager comme les poissons,
Surtout sortir de cette cage !

                                                                                                                                                        Paul